Un parc éolien est une Installation Classée pour la Protection de l’Environnement (ICPE) soumis à autorisation préfectorale. Dans ce cadre, plusieurs étapes détaillées ci-dessous sont nécessaires à sa réalisation. Le développement d’un parc éolien est un processus long et encadré.

LES ÉTAPES DU DÉVELOPPEMENT ÉOLIEN

Il est prévu de déposer le dossier auprès des services de la Préfecture d’ici fin 2022. Les services de la préfecture étudient ensuite le dossier et rendent un avis sur les aspects qui les concernent. Cette instruction du dossier dure de 10 à 12 mois et a pour objectif de juger de la recevabilité du projet. Après l’instruction, le dossier sera soumis à l’enquête publique. Les conclusions de cette instruction et de l’enquête publique sont ensuite transmises au préfet afin d’autoriser le projet ou non.

2019

Début du projet

Délibération favorable au lancement des études du conseil municipal d’Épineuil-le-Fleuriel

2020

Début des études pour une durée minimale d’un an

2021

Distribution de la lettre d’informations n°1 aux habitants d’Épineuil-le-Fleuriel et de Saint-Vitte

Composition du Comité Consultatif Éolien

Réunion du Comité Consultatif Éolien n°1 et n°2

2022

Réunion du Comité Consultatif Éolien n°3

Distribution de la lettre d’informations n°2 aux habitants d’Épineuil-le-Fleuriel et de Saint-Vitte

Réunion du Comité Consultatif Éolien n°4

Permanence publique d’information

Fin 2022

Dépôt du dossier en préfecture

2022 – 2023

Instruction du dossier par la préfecture

Fin 2023

Enquête publique

Début 2024

Décision du préfet

2025

Construction

pendant vingt ans…

Exploitation

LES ÉTUDES MENÉES

Certaines études sont nécessaires pour dessiner un projet adapté et intégré à son environnement. L’objectif est de dresser un état initial du site, c’est-à-dire une photographie du site potentiel avant l’implantation des éoliennes.

Une fois cet état initial réalisé, il est possible de déterminer les impacts futurs du parc éolien. Cela permet de déterminer l’emplacement le plus adapté pour l’implantation des machines en choisissant l’implantation ayant le moins d’impacts et la meilleure production d’électricité.

Le saviez-vous

Les évaluations environnementales, acoustiques et paysagères d’un projet éolien sont réalisées par des bureaux d’études indépendants, gages de neutralité.

L’ÉTUDE PAYSAGÈRE ET PATRIMONIALE

La méthode

L’analyse de l’état initial consiste à étudier le contexte paysager du projet éolien (relief, occupation du sol, urbanisation, unités et structures paysagères…) et à étudier les effets du futur parc éolien sur le paysage.

L’étude paysagère et patrimoniale est réalisée à différentes échelles : l’aire d’étude éloignée (20km), l’aire d’étude rapprochée (6 et 10km), et la zone d’implantation potentielle.

Un recensement des lieux de vie et routes principales, ainsi que des sites patrimoniaux (protection réglementaire ou non) et touristiques est réalisé, dans l’objectif d’analyser leurs relations visuelles avec la zone de projet. Un niveau de sensibilité est défini pour les différents sites recensés. Cela permet ensuite d’émettre des préconisations d’implantation pour les éoliennes, en tenant compte notamment du relief.

LE RÉSULTAT

La Zone d’Implantation Potentielle (ZIP) prend place sur une large plaine encerclée par des pentes plus ou moins abruptes. Cette configuration combinée à la présence de végétation a pour conséquence de limiter le bassin de visibilité principal aux secteurs les plus proches de la zone d’étude tout en s’étendant jusqu’à la vallée du Cher et à son coteau oriental.

Les rebords des pentes offrent ainsi des points de vue panoramiques qui surplombent la vallée et la plaine. Dans la plaine, au plus proche de la ZIP, selon la répartition des structures végétales la visibilité du parc est plus ou moins importante.

Vue des champs concernés par le projet depuis le lieu-dit Les Sottes.
Vue du site depuis Les Sottes

L’ÉVOLUTION DU PROJET

Lorsque le projet est arrêté, l’analyse des impacts sur les différents éléments cités précédemment (lieux de vie, routes, patrimoine) est réalisée, notamment grâce à des photomontages depuis différents points de vue.

Carte synthétisant les principales sensibilités paysagères.

L’ÉTUDE ÉCOLOGIQUE

La méthode

Biotope a été mandaté pour réaliser le volet naturel de l’étude d’impact. Des inventaires sur la faune et sur la flore ont débuté au printemps 2020. Ils ont été effectués sur une année complète correspondant à la durée d’un cycle de vie des milieux. Ce diagnostic permet d’identifier les enjeux environnementaux au sein de la zone d’étude et d’évaluer la compatibilité du projet avec les milieux.
Une étude dédiée a été réalisée pour les chauves-souris avec des passages sur site et des dispositifs d’écoutes au sol et en altitude.

LE RÉSULTAT

La zone d’étude est composée principalement de prairies traversées par un cours d’eau : la Queugne. Des zones humides ont été identifiées sur le site. Des espèces d’oiseaux emblématiques ont été recensées : Cigogne blanche, Cigogne noire et Milan Royal. En phase de migration, le site est survolé par ces espèces.

Les enjeux les plus importants identifiés (oiseaux et chauves-souris) ont fait l’objet d’échanges avec la DREAL Centre et l’ONF.

Enjeux faibles

  • habitat naturel commun
  • 53 espèces d’insectes
  • 5 espèces d’amphibiens
  • 3 espèces de reptiles
  • 8 espèces de mammifères, Hérisson d’europe
  • 17 espèces de chauves-souris
  • Flore : 231 espèces communes, Polystic à aiguillons

Enjeux modérés

  • présence de zones humides
  • Insectes : Grand Capricorne, Courtillère commune, Agrion de Mercure
  • Castor d’Europe et Loutre d’Europe
  • Oiseaux : Heron garde-bœufs, Milan noir, Bihoreau gris, le Martin pêcheur Pic épeichette, Pie-grièche à tête rousse, Tourterelle des bois, Aigle botté, Guêpier d’Europe
  • Chauves-souris sur les cours d’eau, les haies et les bois

Enjeux forts

  • Milan Royal
  • Cigogne noire
  • Cigogne blanche

L’ÉVOLUTION DU PROJET

Afin de prendre en compte les enjeux identifiés par les études naturelles, le projet a évolué. Ainsi, les zones humides sont évitées, car elles sont des réservoirs de biodiversité à protéger. De la même manière, le planning de chantier devra être adapté pour ne pas perturber les périodes de reproduction et de nidification de certaines espèces. Enfin, après l’installation des éoliennes, un suivi des populations et des activités des chauves-souris et des oiseaux sera réalisé à plusieurs reprises.

L’ÉTUDE ACOUSTIQUE

La méthode

L’étude acoustique du projet éolien du Bois de l’Epôt a été menée courant mars 2021. Le bureau d’études ORFEA Acoustique en charge de cette expertise a installé 7 sonomètres auprès des habitations les plus proches de la zone d’étude afin d’enregistrer le bruit résiduel, c’est-à-dire le niveau sonore actuellement présent sur le territoire sans la contribution des éoliennes sur site. Les lieux dits concernés par l’installation d’un sonomètre sont identifiés sur la carte suivante.

En matière acoustique, la réglementation française en termes de niveaux sonores est la plus stricte d’Europe avec une émergence sonore due à l’éolienne qui doit être inférieure à 5dB en journée et 3dB la nuit.

Une fois le parc éolien construit, des mesures seront réalisées à plusieurs reprises pendant la vie du parc afin de vérifier que l’installation respecte bien la réglementation. Si ce n’est pas le cas, la Direction Régionale de l’Environnement, de l’Aménagement et du Logement impose à la société TotalEnergies de se mettre en conformité avec l’arrêté des Installations Classées pour la Protection de l’Environnement (ICPE) du 26 août 2011.

LE RÉSULTAT

Pendant la journée, aucun risque de dépassement des seuils réglementaires n’a été relevé. Plusieurs risques de dépassements des seuils réglementaires nocturnes ont été estimés.

L’ÉVOLUTION DU PROJET

Des plans de bridage permettant de réduire les émergences sonores ont ainsi été étudiés pour la période nocturne et pour certaines vitesses de vent. Sur la base de ce plan de bridage, les émergences sonores nocturnes calculées ne dépassent pas les seuils réglementaires.

L’ÉTUDE DE GISEMENT DE VENT

La méthode

Afin de qualifier avec précision le gisement de vent présent sur site, un mât de mesure de vent d’une hauteur de 120 mètres a été installé en avril 2021 et ce, pour un à deux ans.
Ces données permettent d’avoir une estimation des vents dominants, et de pouvoir faire un choix de gabarit adapté au gisement de vent sur la zone d’études.

LE RÉSULTAT

Une étude préliminaire du gisement sur les 6 premiers mois d’acquisition démontre un gisement exploitable.

L’ÉVOLUTION DU PROJET

Le choix du modèle d’éoliennes a été déterminé afin de tenir compte de la nature des vents étudiés sur le site. Pour exploiter au mieux la ressource en vent, le modèle d’éoliennes que souhaite installer TotalEnergies est un modèle de 200m en bout de pâles.